Skip to content Skip to footer

HOPITAL AUXILIAIRE 73 – Le Paradis des Blessés

Sujet

Copropriétaire avec sa sœur, Jeanne, d’une vaste propriété familiale à Nogent-sur-Marne, Madeleine décide avec le concours de celle-ci dès le début des hostilités de la Grande Guerre, de transformer sa demeure du 16 avenue Charles VII en hôpital. Celui-ci reconnu par les autorités militaires et civiles se voit attribuer le conventionnement sous la dénomination d’Hôpital auxiliaire 73.

Madeleine Smith
Tableau de Madeleine

Le combat d’une femme durant la Grande Guerre

Comment Madeleine, artiste peintre, séparée de son jeune et tendre époux envoyé sur le front (l’historien Pierre Champion, de 16 ans son cadet) acceptera-t-elle de délaisser ses pinceaux et affrontera-t-elle seule avec sa sœur  cette situation en n’étant ni infirmière, ni médecin ? Comment, dès lors, accueillir correctement des malades et quels seront les équipements nécessaires pour leur prodiguer des soins ? C’est à toutes ses questions que le spectacle tente d’apporter un éclairage. L’auteur apporte son regard d’artiste afin de mettre en scène l’émouvant parcours de cette personnalité qui a marqué l’histoire nogentaise.

Pièce en 5 tableaux

Loin d’imaginer que ce conflit durerait 5 ans, Madeleine ouvre son “ambulance” en septembre 1914 pensant le fermer avant la fin de l’année. Or la guerre dure et l’hôpital reçoit de plus en plus de soldats. Hôpital Auxiliaire 73 est une peinture de la vie mouvementée qui a bouleversé le quotidien de la maison Smith. La pièce se décline en cinq tableaux représentant chacun une année de guerre. 

Tableau 1 : 1914, Madeleine
Tableau 2 : 1915, Le Paradis des Blessés
Tableau 3 : 1916, Une visite Prestigieuse
Tableau 4 : 1917, Tourments
Tableau 5 : Le 20ème siècle

Une nouvelle place pour les femmes dans la société 

Des milliers d’hommes quittent leur foyer, leur ferme, leur famille, leur ville pour des mois, parfois sans retour. L’ordre social est bouleversé. Les mères se retrouvent seules à élever leurs enfants. Souvent sans ressources, elles se voient dans l’obligation soit de reprendre l’affaire familiale et d’en assumer seules la gestion, ou de quitter le domicile, parfois leur village pour aller travailler dans les usines ou les bureaux. Elles reprennent les emplois que les hommes appelés au front, ont laissés derrière eux. Cette situation nouvelle annonce de profonds changements dans la société française et une évolution notable se fait sentir au sortir de la guerre où les femmes ont acquis un nouveau statut. La prise de conscience féministe s’élargit à l’ensemble de la société.

Au fil des ans, Madeleine et toutes les femmes qui l’entourent, infirmières, domestiques ou rentières, se questionnent sur leur place dans la société et prennent progressivement conscience du rôle éminent et crucial joué, à l’arrière, par les femmes.

Histoire et mémoire

De la mobilisation à l’hécatombe de Verdun, en passant par les mutineries de 1917 jusqu’à l’armistice de novembre 1918, la pièce traverse toutes les étapes de la Première Guerre mondiale et revient sur la venue du Président de la République Raymond Poincaré qui effectua une visite de l’hôpital en 1916 (Tableau 3) . Celui-ci accueillit des soldats blessés jusqu’au printemps 1919. 

Raymond Poincaré, président de la République

Le projet

En 2013, la ville de Nogent-sur-Marne nous  propose de travailler sur la fondation de l’hôpital auxiliaire durant la période de la Grande Guerre dans la maison de la famille Smith, actuelle Maison d’Art Bernard-Anthonioz et Maison Nationale des Artistes.

L’auteur a effectué des recherches historiographiques et collecté tous les documents relatifs à cette histoire (Fonds Smith-Lesouëf à la BNF). Il s’est  intéressé en particulier à Madeleine Smith-Champion, artiste peintre, co-propriétaire des vastes demeures du 14-16 rue Charles VII. Elle ouvrit avec sa sœur Jeanne Smith, photographe, les portes de sa maison aux soldats blessés, fondant ainsi l’Hôpital Auxiliaire n°73.

Article Le Parisien La vie de l’Hôpital auxiliaire 73 reconstituée

Abdelhak Kachouri faire vivre le souvenir de la guerre

A partir des documents administratifs et écrits intimes, notamment les lettres de Madeleine à son mari mobilisé sur le front, l’historien Pierre Champion; Philippe Eretzian compose en 2014 Hôpital Auxiliaire 73- Le paradis des blessés , dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre. Représenté depuis in situ à la Maison Nationale des Artistes et sur scène (Scène Watteau, auditorium, médiathèque), ce travail a obtenu le soutien des villes de Nogent et du Perreux, du Conseil Départemental du Val-de-Marne, de la Région Ile-de-France et le label de la Mission Centenaire.

Projet Labellisé par la Mission Centenaire

Vidéos représentations

Images Guillaume Pin.

Teaser de la pièce.

HOPITAL AUXILIAIRE 73
Le Paradis des Blessés

Ecriture et mise en scène : Philippe Eretzian
assisté de Laury André

Avec Maïa Guéritte, Gwenda Guthwasser, Aurélie Valetoux, Christelle Ouvrard, Christophe Raynaud, Nouamen Maamar, Laury André et Philippe Eretzian

Durée : 2 h

Merci à Nicolas Sevestre photographe.